Des solutions numériques
pour piloter l’action publique

Le métavers est-il l'avenir de l'enseignement à distance ?

Le métavers est-il l’avenir de l’enseignement à distance ?

Le métavers peut-il être une classe virtuelle dans laquelle les apprenants pourraient suivre leurs cours de n'importe où ? La promesse est séduisante. Mais qu'en est-il de la réalité ?

Si le concept de métavers – ou univers virtuels – continue à s’affiner au gré des innovations et des cas d’usages, un consensus se dégage sur son périmètre. Il s’agit d’un espace virtuel en 3D qui existe parallèlement au monde réel.

Il peut être visualisé sur un écran, mais sa nature immersive rend sa consultation particulièrement attractive depuis des casques de réalité virtuelle ou de réalité mixte.

Les interactions entre utilisateurs de ces univers virtuels passent par des avatars, tout comme cela est déjà le cas dans les jeux vidéo de type MMORPG (Massively Multiplayer Online Role-Playing Game).

Bien que les métavers ne soient pas encore largement déployés, contrairement au succès important des jeux en ligne, les domaines de la formation et de l’enseignement à distance sont actuellement explorés.

Le marché du métavers devrait afficher 40 % de croissance annuelle jusqu’en 2030.

 

Surtout, la croissance des métavers est une réalité. Selon les estimations des analystes de Grand View Research, ce marché va connaître une poussée phénoménale. Il devrait se développer à un taux de croissance annuel moyen de 39,4 % de 2022 à 2030.

Voici les avantages que pourraient tirer apprenants et formateurs de séances d’enseignement dans le métavers.

Une expérience immersive

Les métavers offrent une expérience plus immersive que les plateformes d’enseignement en ligne traditionnelles. Et un degré plus important d’immersion permet de mieux comprendre et de mieux retenir les enseignements.

Certes, la transposition de salles de cours et de conférences dans des univers virtuels paraît d’un avantage relatif par rapport aux énormes progrès réalisés ces derniers mois par les outils de visioconférence de type Zoom, pandémie de Covid19 oblige.

Mais la réalisation d’exercices, de manipulations et d’expériences, dans des environnements immersifs et collaboratifs, est une promesse que seuls les univers virtuels mettent en avant.

La collaboration en temps réel

Car la dimension collaborative des métavers est à rapprocher en matière de fluidité de celle des jeux vidéo en ligne. Pensez par exemple à Fortnite et à la formidable collaboration entre joueurs qui advient à chaque partie.

Les métavers pourraient eux aussi faciliter la collaboration en temps réel entre étudiants et enseignants, et ce quels que soient leurs emplacements géographiques.

De quoi fluidifier considérablement les projets menés par des équipes distantes.

Des cours d’histoire plus vrai que nature !

La plasticité des métavers doit permettre aux enseignants et formateurs de créer des environnements éducatifs personnalisés en fonction des besoins des étudiants.

Des simulations interactives, des modèles en 3D et d’autres outils visuels pourraient être utilisés pour rendre les concepts enseignés plus tangibles. Les notions de hauteur, de profondeur, de distance, de logique, sont déjà largement utilisées dans les jeux vidéo. Nul doute que les métavers tournés vers l’enseignement sauront reproduire ces propriétés pour les rendre utilisables par les enseignants.

Le jeu vidéo Assassin’s Creed montre les possibilités sans limite de la reproduction de lieux de culture dans les univers virtuels.

 

Mais au-delà de la personnalisation, cette liberté créative doit permettre d’explorer des lieux et des cultures virtuels. Des visites virtuelles de musées, de sites historiques ou de laboratoires pourraient enrichir les cursus de formation. Là encore des jeux tels qu’Assassin’s Creed montrent les possibilités sans limite de la reproduction de lieux de culture dans les univers virtuels.

Enfin, l’extension de l’accès à l’enseignement permise par la formation en ligne doit être poursuivie par les métavers. Ils pourraient en effet rendre les enseignements accessibles à un public toujours plus large, en supprimant les distances géographiques et les coûts associés aux déplacements et à l’hébergement, mais aussi plus inclusifs, en permettant à des étudiants en situation de handicap de rejoindre une salle de classe virtuelle.

Quelle pédagogie dans le métavers ?

Mais pour ce faire, des efforts technologiques doivent encore être réalisés. L’accès à une connectivité internet stable et rapide sur l’ensemble des lieux où se trouvent les apprenants sera un prérequis essentiel au bon fonctionnement de l’enseignement immersif.

Autre point à éclaircir : l’adaptation des méthodes pédagogiques aux environnements virtuels. Car les méthodes d’apprentissage ne sont pas toutes transposables aux univers virtuels. Elles doivent même parfois être repensées pour passer le pas des mondes numériques.

Bien que les métavers aient le potentiel de transformer l’enseignement à distance, il est donc important de noter que leur adoption généralisée nécessitera du temps et des efforts pour relever les défis techniques, pédagogiques et culturels.

Partager sur Facebook
Partager sur Twitter
Partager sur Linkedin

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Du numérique sur ordonnance, ou quand le digital améliore le bien-être patient

Du numérique sur ordonnance, ou quand le digital améliore le bien-être patient

Les 13 chantiers numériques de la SNCF

Robotique, code, cybersécurité : portrait de l'école numérique de 2027

Robotique, code, cybersécurité : portrait de l’école numérique de 2027

Vers la microcertification des enseignants au numérique : l’éducation fait sa révolution !

Explorez l'archéologie préventive numérique !

Explorez l’archéologie préventive numérique !

À lire aussi

Vers la semaine en 4 jours dans la fonction publique ?

Vers la semaine en 4 jours dans la fonction publique ?

Et non pas « de » 4 jours.

Cyber Solidarity Act : quand l’Europe dresse son bouclier numérique

Au-delà du Buzzword : Data LakeHouse

Comment libérer l’utilisation secondaire des données de santé ?

Rodrigue Alexander (CHU de Martinique) : « L’IA, une réponse au défi de la démographie médicale »

CHU de Montpellier : l’IA au cœur d’un partenariat avec Dell

Newsletter

Suivez ITPublic

La boîte à outils

Découvrir l’ensemble des contenus